Archive for 8 Junho, 2011
Kutub al-Filāḥa

Num projecto colaborativo, designado “The Filāḥa Texts Project“, serão disponibilizados online textos provenientes de cerca de 240 manuscritos (digitalizados), originários de 40 cidades, da Europa, África e Médio Oriente, sobre as origens da agricultura, que serão traduzidos para inglês.
O objectivo é o de divulgar os textos conhecidos como Kutub al-Filāḥa (Livros da Agricultura/Pecuária), compilados pelos Árabes, em particular os Andalusi – inventores da agricultura –, essencialmente entre os séculos X e XIV.
(via ReadWriteWeb)
Semprún – “Que signifie pour moi être européen ?”
«Pour mettre de l’ordre dans mes idées sur l’Europe, je souhaite entreprendre trois voyages intellectuels afin de tenter d’aborder sa réalité d’un point de vue culturel et historique.
Prague : “l’héroïsme de la raison” d’Edmund Husserl En mai 1935, à Vienne, un vieux philosophe allemand nommé Edmund Husserl donne une conférence intitulée “La crise de l’humanité européenne et la philosophie”. Il a fui son pays natal parce qu’il est juif. Ses propos sont émaillés de termes abstraits et rigoureux. Il parle de philosophie alors que la crise européenne est en gestation et se pose une question cruciale : que représente l’Europe aujourd’hui ? Sa première réponse est que l’Europe est surtout une entité spirituelle et qu’elle n’est pas liée à un territoire. “J’entends l’Europe non pas géographiquement comme sur les cartes, dit-il. Au sens spirituel, il est manifeste que les dominions britanniques et les Etats-Unis appartiennent à l’Europe.” On comprend immédiatement à quoi Husserl fait allusion lorsqu’il parle de l’identité spirituelle de l’Europe : une longue tradition de pensée, de critique au sens large, qui puise ses racines dans notre histoire culturelle. […]
Weimar et Buchenwald : l’Europe contre l’Europe Empruntons maintenant une autre route pour appréhender ce qui me semble essentiel dans la culture spirituelle de l’Europe. Weimar, une petite ville allemande possédant une longue et importante histoire politique et culturelle, est peut-être l’un des lieux les plus appropriés pour réfléchir sur l’Europe, voire sur le monde. Dans une île située sur la rivière qui jaillit du terre-plein où s’élèvent les murs de la vieille ville se trouvent la résidence d’été et le jardin de Goethe. Là, entourés des souvenirs de cet homme, qui fut un grand Européen et l’un des défenseurs du cosmopolitisme dans son sens le plus profond, nous pouvons méditer sur ce qu’il est advenu de l’Europe.
L’endroit est vraiment extraordinaire. Weimar n’est pas seulement une ville qui a été “capitale culturelle de l’Europe” en 1999 et où l’on peut, après un arrêt à la résidence d’été de Goethe, aller consulter les archives de Schiller ou de Nietzsche ; elle est aussi située à quelques kilomètres de l’ancien camp de concentration nazi de Buchenwald. Une proximité étrange et très instructive à la fois. […]
Londres : Orwell redécouvre la démocratie
Nous devons faire un dernier détour par Londres. George Orwell a combattu en Espagne au sein d’une brigade internationale liée à l’extrême gauche européenne – et aux antipodes du stalinisme -, représentée localement par le Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM). Il relate son expérience dans un livre magnifique intituléHommage à la Catalogne. Au milieu des années 40, il commence la rédaction d’un autre ouvrage extraordinaire, Le Lion et la Licorne, qu’il termine en 1941, juste avant l’invasion de l’Union soviétique par les nazis. […]»
(ver artigo completo no Courrier International e a entrevista de Jorge Semprún a Carlos Vaz Marques, no “Pessoal… e Transmissível” – via Shyznogud)



